Deux candidats au BEPC 2025 écroués pour fraude numérique à Bobo-Dioulasso au Burkina Faso. L’affaire fait grand bruit dans la cité de Sya. Deux candidats au Brevet d’Études du Premier Cycle (BEPC) ont été placés sous mandat de dépôt à la Maison d’Arrêt et de Correction de Bobo-Dioulasso (MACB), après avoir été surpris en flagrant délit de fraude numérique lors des épreuves écrites.
Des intelligences artificielles utilisées pour tricher
Les faits se sont produits les 3 et 4 juin derniers, durant les épreuves de français et de physique-chimie. Les deux élèves auraient utilisé des applications d’intelligence artificielle, notamment ChatGPT et DeepSeek, via des téléphones portables dissimulés, dans le but d’obtenir des réponses aux questions posées.

Repérés par les surveillants en raison de comportements jugés suspects, les deux tricheurs présumés ont été rapidement interceptés, avant d’être remis aux forces de l’ordre. L’intervention rapide a permis de constater la tentative de fraude en pleine session d’examen.
La justice burkinabè frappe fort
Présentés devant le Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance de Bobo-Dioulasso, les deux candidats ont été officiellement inculpés pour fraude aux examens, une infraction sévèrement réprimée par la législation nationale. Ils demeurent en détention en attendant l’ouverture de leur procès.
Un signal d’alarme pour l’éducation
Ce cas relance le débat sur l’usage des technologies en milieu scolaire. L’irruption des intelligences artificielles génératives dans le quotidien des élèves, sans accompagnement ni réglementation claire, constitue un défi majeur pour l’intégrité du système éducatif.
Pour de nombreux observateurs, cette affaire est un signal d’alerte. Elle met en évidence la nécessité urgente d’une sensibilisation accrue, d’un encadrement pédagogique rigoureux, mais aussi de mesures de contrôle renforcées durant les examens.
Alors que les épreuves du BEPC se poursuivent à travers le pays, cet incident de Bobo-Dioulasso rappelle que l’abus des outils technologiques peut avoir de lourdes conséquences, et qu’il est plus que jamais temps de repenser leur place dans l’environnement éducatif.